[Mécène]
"Donner à son tour un peu de ce que l'on a reçu"

Associé fondateur de Beyond Solutions, Jérôme Laurre (promotion 1985 en économie et gestion) est président de l’Association des anciens de l’ENS Paris-Saclay depuis cinq ans. Profondément attaché à son École dont il ne cesse de défendre la qualité de la formation et la valeur de ses diplômés, il explique pourquoi il encourage les alumni à s’engager à leur tour auprès des futures générations de normaliens.

 

Excellence, curiosité, transversalité : le socle des qualités d’une normalienne ou d’un normalien reste immuable : « D’abord, lorsque l’ENS Paris-Saclay vous sélectionne, ce n’est pas parce que vous êtes la meilleure « bête à concours », c’est parce que vous avez le profil pour y entrer. Elle est en effet une des rares écoles au monde à identifier des jeunes présentant un esprit « recherche », c’est-à-dire capables de donner un cadre à un champ d’analyse encore méconnu ou peu étudié, que 99% des personnes ne connaissent pas ou peu et comprennent mal, affirme Jérôme Laurre. L’école s’attache ensuite à cultiver cet état d’esprit curieux, transversal et critique qui permet de structurer et de partager les clefs de lecture d’un sujet complexe, quel qu’il soit ».


Au-delà de la présidence de l'association ENS Alumni, Jérôme Laurre est devenu mécène du programme « Femmes en sciences » de l'École. « Si nous souhaitons recruter à terme plus de femmes à des postes d’ingénieurs, il faut convaincre en amont les plus jeunes qu’elles ont toute leur place dans les parcours scientifiques, déclare Jérôme Laurre. Je crois profondément à l’équité. Il n’y a rien de plus insupportable que l’autocensure ». C’est pourquoi il encourage d’autres alumni à s’engager à leur tour. « Si chaque normalien considère que sa formation a eu une incidence majeure sur son parcours de vie, il faut qu’il prenne conscience qu’il est aujourd’hui devenu lui-même un vecteur du rayonnement de l’ENS Paris-Saclay. Soutenir l’École aujourd’hui, c’est lui permettre d’engager différentes actions au-delà du périmètre strictement défini par son budget public ». Tous les projets déployés en plus sont autant de moyens d’aider l’école à porter plus haut et plus fort ses couleurs » conclut Jérôme Laurre.

[Bénéficiaire]
Hélène Maxcici, d’origine libanaise, bénéficie cette année d’une bourse d’études d’un an pour suivre le master MVA de l’ENS Paris-Saclay. 

Diplômée de l’Université libanaise et après deux années à Telecom  Paris, Hélène a saisi cette opportunité de poursuivre ses études malgré une situation financière précaire. 

« Il y a un peu plus d’un an, je discutais avec un camarade de  Telecom de mon projet de continuer en master, mais je n’avais pas les  fonds. Lorsque tu es étudiant et que tu veux vraiment, vraiment, continuer, mais que tu n’as pas les moyens, tu ne peux rien faire. »

Le master MVA de l’ENS Paris-Saclay l’attirait particulièrement.  « Ce master me permet de faire le lien entre traitement de signal,  traitement d’images et intelligence artificielle, une vision large des  mathématiques appliquées » explique-t-elle. Avec de « bonnes notes » et un parcours atypique qui permet à sa lettre de motivation de faire la différence, Hélène décroche la bourse Deepmind. 

Une opportunité incroyable 
 « Sans cette bourse, je  n’aurai pas pu suivre le master MVA et continuer dans la recherche, ce  que j’ai vraiment envie de faire plus tard. J’aurai dû travailler pour  vivre […]. Après avoir assisté au Summit de DeepMind, j'ai réalisé à quel point les mentors apportent un soutien académique et émotionnel. J'ai été surprise par la cordialité de la communauté DeepMind. Et je suis très heureuse d'en faire partie !» 

Pour féminiser les sciences
Cette bourse encourage les jeunes femmes à se spécialiser dans le secteur très masculin de l’intelligence artificielle.  « Est-ce que les femmes ont un rôle à jouer dans les sciences ?  Bien sûr ! Je ne vois pas de différence entre les femmes et les hommes  en tant qu’intellectuels ou dans nos capacités à faire les choses, […]  on apporte des choses complémentaires. »

[Bénéficiaire]
"Après le M1, les multiples possibilités qu’offrent le M2 MVA (Mathématiques Vérification Apprentissage) m’attirent beaucoup et notamment pour les perspectives de poursuite en thèse. Je suis très heureuse de bénéficier de cette bourse d'études qui me permet de me concentrer sur mes études et de découvrir concrètement le secteur d'activités de l'intelligence artificielle avec le soutien d'un mentor."
 Clémentine Chazal bénéficie d'une bourse d'études sur critères sociaux et académiques.

[Elève, professeur et donateur] 
« Après avoir été étudiant à l’ENS Cachan, je suis à présent enseignant-chercheur à l’ENS Paris-Saclay. Je mesure donc depuis de nombreuses années le rôle central des étudiants dans la vie scientifique et sociale de l’école. Par leurs compétences pluri-disciplinaires, leur créativité, et leur implication dans les associations, les normaliens sont des acteurs majeurs de son dynamisme. Dans ce vivier de talents, il est naturel pour moi d’aider ceux qui sont dans le besoin. »
Ludovic Chamoin, diplômé (promotion 2000) est professeur des universités en génie mécanique et membre du LMPS (Laboratoire de Mécanique de Paris-Saclay), donateur engagé.


[Alumni donateur]
«A travers mon don, j’ai voulu exprimer ma gratitude à l’égard de l’ENS Paris-Saclay qui m’a permis de suivre des études d’excellente qualité. J’appelle tous les alumni (normaliens ou non) à s’investir davantage en soutenant les initiatives qui viennent en aide aux étudiants actuellement en cursus à l’école et qui sont dans le besoin. Un petit geste pour vous peut constituer un grand pas pour l’autre ! »

Ababacar Gayé, diplômé Master Mécanique (promotion 2011), donateur engagé.



[Mécène]
Marie Chupeau, normalienne (promo 2009), co-fondatrice et chef de projet R&D de Magic-Lemp, start-up partenaire de la Rencontre des Jeunes Mathématiciennes et Informaticiennes 

« Nous pensons qu’il est important de promouvoir l’accès des femmes aux domaines scientifiques dans lesquels la représentativité n’est pas au rendez-vous, comme celui de l’informatique, et ce le plus tôt possible dans le parcours scolaire. C’est pourquoi nous nous engageons pour soutenir l’événement RJMI. Pour ma part, je ne crois pas avoir rencontré de difficultés spécifiques dans mon parcours liées au fait que je sois une femme. Au lycée, c'est l’astronomie qui a d’abord alimenté mon goût pour la physique, puis la satisfaction de mieux comprendre certains des phénomènes de la vie courante. Le principal ennemi d’une femme qui veut devenir scientifique est son auto-censure, alors si vous en avez l’envie, allez-y ! »


[Mécène]
Sana Nabli, responsable du recrutement chez Descartes Underwriting : 
« On entend souvent que la RSE n’avance pas dans les startups, en pensant qu’elles se préoccupent plus du « business » et de la croissance que de l’impact sociétal puisqu’elles n’ont pas l’obligation légale en la matière, contrairement aux grandes entreprises. […] Nous sommes prêts à mettre en place des actions en faveur de la diversité, mais surtout valoriser les actions qui sont déjà en cours, comme on dit : signer c’est agir ! Prêts à nous engager, nous sommes vraiment très contents de signer ce partenariat sur le programme de marrainage et de parrainage de classes de primaire et de soutenir les normaliens qui s’engagent pour la sensibilisation des écoliers. » 

[Donateur]
« Favoriser la diversité et défendre l’égalité des chances sont des marqueurs essentiels de mon engagement. Je suis très reconnaissant de la formation que j’ai reçue à l’ENS Paris-Saclay, mais aussi et surtout, particulièrement fier de faire partie des alumni d’une institution qui a toujours défendu l’égalité des chances.J’en ai d’ailleurs fait le credo de mon parcours professionnel. Actuellement, je dirige le pôle CPGE du Lydex (lycée d’excellence de Benguerir), projet extraordinaire au Maroc dont l’un des principes directeurs est de favoriser et de rendre visible la diversité géographique et sociale. Nous y sommes arrivés en quelques années seulement : 90% de nos élèves qui proviennent de toutes les régions du Maroc sont boursiers et réussissent à intégrer les meilleures écoles dont l’ENS Paris-Saclay.»
Christophe Boeckel, normalien, directeur des CPGE du LYDEX (Benguerir, Maroc).

[Bénéficiaire]
"Lorsque je suis arrivé du Cameroun avec mon master en poche, je n’ai pas pu m’engager directement dans une thèse, mais j’ai la chance d’étudier à l’ENS Paris-Saclay. Je suis très heureux que le jury ait retenu mon dossier sur la dynamique des structures. Cette bourse d'excellence va me permettre de me consacrer totalement à mon projet d’études et de bénéficier d’un double encadrement académique et industriel. Après un master 2 recherche en matériaux et ingénierie des structures, je souhaite compléter mon parcours par un second master 2 en Dynamique des structures et des systèmes. Mon projet de thèse portera ensuite sur la réponse des structures face aux séismes, et plus particulièrement des structures atteintes de corrosion."

Alexis Blaise Talla Simo, normalien, bénéficiaire d'une bourse d'excellence PhD Track en génie civil.

[Bénéficiaires] Antarctique 2.0°
18 pages de remerciement (à feuilleter ci-dessus) ne sauraient résumer l'aventure extraordinaire de ces 6 normaliens inspirant les générations suivantes. Leurs remerciements à leur école et leurs mécènes pour ces 8 mois d'expédition en Antarctique se terminent par : "Nous espérons que les prochaines initiatives étudiantes continueront à susciter votre intérêt. elles auront vocation à s'inscrire dans les valeurs cardinales portées par les ENS : celles de former des chercheurs et enseignants autonomes, curieux et passionnés."

[Bénéficiaire et donateur]
« Mes parents ont émigré du Liban pour la France lors de ma naissance. Venant d'une famille très modeste, nous ne connaissions rien aux codes et au fonctionnement de l'éducation en France.
En intégrant l'ENS Cachan, j'ai eu cette chance fabuleuse d'être rémunéré tout en ayant une qualité d'enseignement hors "norme".
Bien qu'ayant quitté la fonction publique pendant 12 ans, j'y suis revenu en tant qu'enseignant en classe préparatoire par conviction et parce que je me sentais redevable envers mon pays.
Je considère que faire un don pour aider les jeunes recrues est un devoir moral. »

Laurent Maghdissian, normalien (promotion 2002), département génie mécanique, donateur engagé.


[Bénéficiaire]
Retour d'expérience d'une marraine normalienne

En mars 2022, une première expérience de marrainage à été menée à l'école des Neuveries à Gif-sur-Yvette. Eva Thuillier & Edith Turpyn ont étaient les marraines de 2 classes de CM1-CM2 sur le thème de la découverte du monde microscopique. 

« Certaines élèves ont formulé leur souhait de devenir des scientifiques, certainement encouragées par l’image féminine de la recherche que nous leur avons donnée. J’en ai été très touchée. » explique Edith Turpyn, normalienne au département de biologie. « Sensibiliser les élèves lors de telles actions de marrainage c’est leur donner une chance à tous de découvrir ce qu’est la recherche, leur donner un aperçu concret de ce domaine professionnel et qui sait, peut-être même provoquer des vocations chez certains d’entre eux. »

[Mécène]
« Plusieurs normaliens travaillent dans notre cabinet, et il me semble intéressant de participer au développement de l’école, dans la continuité. En France, il y a parfois une fracture entre les écoles et les entreprises. Moi qui ai une culture anglosaxonne, je trouve naturel de renforcer les liens entre la recherche, la formation et l’entreprise. Notre objectif est de soutenir les étudiants motivés par les métiers et technologies des domaines énergie, innovation, data science, développement durable, smart grid, nouvelles mobilités et décarbonation. Depuis quelques années, ce secteur vit une mutation profonde. Les diplômés de l'ENS Paris-Saclay sont dotés d’une grande curiosité et d’un haut niveau de connaissances pour répondre aux enjeux actuels. »

Tamara Leros, directrice de Baalbeck Management, est mécène de l'Ecole.


[Bénéficiaire]
"La diversité des travaux conduits chez DeepMind, allant des neurosciences à la santé en passant par les jeux vidéo, montre que l’IA peut impacter beaucoup d’aspects dans notre vie… Je suis particulièrement sensible aux sujets à fort impact sociétal... La possibilité d’être encadrée par des chercheurs faisant partie des grands pionniers de l’IA est un véritable privilège et une occasion d’apprendre sur les dernières méthodes de recherche en IA et leurs applications."

Léna Néhale Ezzine, bénéficiaire d'une bourse d'études en intelligence artificielle en 2020.

[Donatrice]
« L’an dernier, je dépendais uniquement du CROUS et des heures de cours particuliers que je dispensais. J’ai l’honneur d’avoir changé de situation grâce à l’admission au second concours.Il m’est naturel de soutenir aujourd'hui mes camarades en faisant un don. Ensemble, continuons de faire de notre école une porte vers le savoir sans condition de ressources ! »

Anna Kubiak, normalienne (promotion 2020), département SHS - Histoire, donatrice engagée.

« Soutenir la Recherche et former nos jeunes chercheurs me semble d'autant plus pertinent en ces temps où les équilibres sont bousculés. Face aux changements auxquels nos sociétés doivent se soumettre, et afin de préparer les jeunes actifs aux défis de demain dans le respect des règles d'éthique et de préservation de nos savoirs, j'ai souhaité apporter mon soutien à ce fonds de solidarité.
Ayant conduit mes travaux de thèse au sein du Laboratoire de Mécanique Paris-Saclay, et ayant bénéficié des formations et du soutien proposé par l'école, je ne pouvais que lui être redevable. L'apprentissage des connaissances est une réelle valeur ajoutée qu'il me semble primordial de faire perdurer, quels que soient le profil et les chances de chacun.e. »

Olivier Voreux, docteur en mécanique des matériaux (2017-2020), donateur engagé.