Témoignages
[Bénéficiaire]
Hélène Maxcici, d’origine libanaise, bénéficie cette année d’une bourse d’études d’un an pour suivre le master MVA de l’ENS Paris-Saclay.
Diplômée de l’Université libanaise et après deux années à Telecom Paris, Hélène a saisi cette opportunité de poursuivre ses études malgré une situation financière précaire.
« Il y a un peu plus d’un an, je discutais avec un camarade de Telecom de mon projet de continuer en master, mais je n’avais pas les fonds. Lorsque tu es étudiant et que tu veux vraiment, vraiment, continuer, mais que tu n’as pas les moyens, tu ne peux rien faire. »
Le master MVA de l’ENS Paris-Saclay l’attirait particulièrement. « Ce master me permet de faire le lien entre traitement de signal, traitement d’images et intelligence artificielle, une vision large des mathématiques appliquées » explique-t-elle. Avec de « bonnes notes » et un parcours atypique qui permet à sa lettre de motivation de faire la différence, Hélène décroche la bourse Deepmind.
Une opportunité incroyable
« Sans cette bourse, je n’aurai pas pu suivre le master MVA et continuer dans la recherche, ce que j’ai vraiment envie de faire plus tard. J’aurai dû travailler pour vivre […].
Après avoir assisté au Summit de DeepMind, j'ai réalisé à quel point les mentors apportent un soutien académique et émotionnel. J'ai été surprise par la cordialité de la communauté DeepMind. Et je suis très heureuse d'en faire partie !»
Pour féminiser les sciences
Cette bourse encourage les jeunes femmes à se spécialiser dans le secteur très masculin de l’intelligence artificielle. « Est-ce que les femmes ont un rôle à jouer dans les sciences ? Bien sûr ! Je ne vois pas de différence entre les femmes et les hommes en tant qu’intellectuels ou dans nos capacités à faire les choses, […] on apporte des choses complémentaires. »
[Bénéficiaire]
"Après le M1, les multiples possibilités qu’offrent le M2 MVA (Mathématiques Vérification Apprentissage) m’attirent beaucoup et notamment pour les perspectives de poursuite en thèse. Je suis très heureuse de bénéficier de cette bourse d'études qui me permet de me concentrer sur mes études et de découvrir concrètement le secteur d'activités de l'intelligence artificielle avec le soutien d'un mentor."
Clémentine Chazal bénéficie d'une bourse d'études sur critères sociaux et académiques.
Victor Chareyron, normalien en sciences sociales, inscrit en parcours Intelligence artificielle en 2021-2022.
«J’ai intégré l’ENS Paris-Saclay après deux ans de prépa BL (lettres et sciences sociales). J’envisageais, et envisage toujours, une poursuite d’études dans le monde de la recherche. Au début de mon cursus au département de sciences sociales, j’ai eu l’occasion de me familiariser avec les méthodes quantitatives de modélisation de données, et les possibilités offertes par ces techniques m’ont beaucoup intéressé.
Le parcours IA était l’occasion d’approfondir, par le biais d’une nouvelle approche, les opportunités ouvertes par l’accès à un nombre croissant de données pour les sciences sociales. Le parcours IA permet de se confronter à la couche technique des algorithmes de traitements de données grâce à des modules de renforcement puis des cours du Master Mathématiques, Vision, Apprentissage (MVA), tout en prenant essentiellement forme de manière appliquée, par le biais de stages.
Cette approche très pratique est d’autant plus pertinente que l’intersection entre les sciences sociales et le traitement algorithmique de données est un espace largement vierge, où beaucoup de choses restent à faire. C’est ce qui me plaît le plus dans ce domaine : l’impression d’être face à un tout nouvel espace de possibilités, qui pourrait, à l’avenir, apporter un renouveau à certaines questions de long terme des sciences sociales.»
[Elève, professeur et donateur]
« Après avoir été étudiant à l’ENS Cachan, je suis à présent enseignant-chercheur à l’ENS Paris-Saclay. Je mesure donc depuis de nombreuses années le rôle central des étudiants dans la vie scientifique et sociale de l’école. Par leurs compétences pluri-disciplinaires, leur créativité, et leur implication dans les associations, les normaliens sont des acteurs majeurs de son dynamisme. Dans ce vivier de talents, il est naturel pour moi d’aider ceux qui sont dans le besoin. »
Ludovic Chamoin, diplômé (promotion 2000) est professeur des universités en génie mécanique et membre du LMPS (Laboratoire de Mécanique de Paris-Saclay), donateur engagé.
« Soutenir la Recherche et former nos jeunes chercheurs me semble d'autant plus pertinent en ces temps où les équilibres sont bousculés. Face aux changements auxquels nos sociétés doivent se soumettre, et afin de préparer les jeunes actifs aux défis de demain dans le respect des règles d'éthique et de préservation de nos savoirs, j'ai souhaité apporter mon soutien à ce fonds de solidarité.
Ayant conduit mes travaux de thèse au sein du Laboratoire de Mécanique Paris-Saclay, et ayant bénéficié des formations et du soutien proposé par l'école, je ne pouvais que lui être redevable. L'apprentissage des connaissances est une réelle valeur ajoutée qu'il me semble primordial de faire perdurer, quels que soient le profil et les chances de chacun.e. »
Olivier Voreux, docteur en mécanique des matériaux (2017-2020), donateur engagé.
Jean-Paul Molina (normalien, Mécanique et conception, promotion 1968)
« Lors de mes études à l'école, j'ai pu découvrir d'excellents professeurs dont j'ai gardé un excellent souvenir ainsi que l'esprit de camaraderie et de franche rigolade entre promotions. J'ai pu contribué dans une modeste mesure au divertissement le samedi soir, ayant été membre d'un groupe de RnRoll (créé par "Bébert" un copain de promotion B) au sein de l'école. "OuiOuin" notre chanteur avait assuré le spectacle et la promotion C de l'époque avait assuré des décors assez fabuleux et mémorables. Des jeunes filles de la promotion A'2 avaient réalisé nos costumes. Un peu de nostalgie.... le temps passe vite. :-) »
[Engagement]
Martin Besnier, diplômé en biologie de l’École normale supérieure Paris-Saclay s’intéresse aux problématiques écologiques : « collectivement, nous faisons face à de plus en plus d'enjeux émergents qui pourraient nous mettre en péril. Et c'est l'urgence de ce contexte qui m'a poussé à intégrer l'ENS, à la recherche d'une formation me permettant d'avoir le plus d'impact sur ces enjeux.»
Son parcours est centré sur l’étude de l’impact des sociétés humaines sur l’environnement et sur le développement de stratégies destinées à le limiter.
« Les problèmes auxquels nous faisons face nécessitent une approche interdisciplinaire, afin d'en comprendre les aspects environnementaux, sociaux et économiques. Je suis maintenant biologiste, ingénieur, et designer, mêlant ces disciplines pour pouvoir tenter de comprendre les enjeux émergents dans toute leur nuance. »
En 2022, il fonde la start-up Holis avec Paul Grédigui. « J’ai choisi l'entrepreneuriat pour rester créatif et agile dans la compréhension des besoins des acteurs et la réponse que je pouvais tenter d'y apporter. En créant Holis, nous avons fait le choix de consacrer chaque jour à l'accompagnement des entreprises, et en particulier celles de l'industrie textile qui représente 4% des impacts mondiaux.
Pour y pallier, nous développons avec elles un logiciel pour qu'elles puissent quantifier, améliorer, et communiquer avec rigueur les performances socio environnementales de leurs produits. Et en cherchant à comprendre leurs vrais problèmes, nous parvenons à leur proposer des solutions réellement implémentables, avec des réductions d'impact de l'ordre de 20%. […]
Certains diplômés ont récemment appelé à déserter, à fuir les métiers qui concourraient au développement de notre système économique actuel, afin de ne plus contribuer à l’épuisement des ressources. Je comprends que l'on puisse être découragé, qu'on puisse se sentir dépassé par l'ampleur des problèmes auxquels nous devons faire face. Moi même j'ai eu envie de baisser les bras, de ne plus consacrer mon énergie à tenter de modifier le cours des choses. N'oublions que beaucoup dépendent de ce même système, n'ont et n'auront peut-être jamais le choix de s'en défaire. Alors, autant que possible, il nous faut l'améliorer, tenter de le rendre un peu plus vertueux, et ne pas abandonner ceux qui n'ont pas eu la chance de se former pour accéder aux postes où l'on peut faire bouger les lignes. J'en appelle donc à votre courage, mais aussi bien sûr à votre empathie et à votre humilité pour continuer d'avancer et proposer des alternatives et des solutions dont toute la société bénéficiera. Mais soyez aussi conscient que vous n'êtes qu'une personne parmi 8 milliards, alors, autant que possible, écouter et chercher à comprendre celles et ceux dont vous ne connaissez rien. Aujourd'hui, nous avons tous la possibilité de contribuer à notre échelle à résoudre ces enjeux émergents. »
[Mécène]
Marie Chupeau, normalienne (promo 2009), co-fondatrice et chef de projet R&D de Magic-Lemp, start-up partenaire de la Rencontre des Jeunes Mathématiciennes et Informaticiennes
« Nous pensons qu’il est important de promouvoir l’accès des femmes aux domaines scientifiques dans lesquels la représentativité n’est pas au rendez-vous, comme celui de l’informatique, et ce le plus tôt possible dans le parcours scolaire. C’est pourquoi nous nous engageons pour soutenir l’événement RJMI. Pour ma part, je ne crois pas avoir rencontré de difficultés spécifiques dans mon parcours liées au fait que je sois une femme. Au lycée, c'est l’astronomie qui a d’abord alimenté mon goût pour la physique, puis la satisfaction de mieux comprendre certains des phénomènes de la vie courante. Le principal ennemi d’une femme qui veut devenir scientifique est son auto-censure, alors si vous en avez l’envie, allez-y ! »
[Mécène]
Sana Nabli, responsable du recrutement chez Descartes Underwriting :
« On entend souvent que la RSE n’avance pas dans les startups, en pensant qu’elles se préoccupent plus du « business » et de la croissance que de l’impact sociétal puisqu’elles n’ont pas l’obligation légale en la matière, contrairement aux grandes entreprises. […] Nous sommes prêts à mettre en place des actions en faveur de la diversité, mais surtout valoriser les actions qui sont déjà en cours, comme on dit : signer c’est agir ! Prêts à nous engager, nous sommes vraiment très contents de signer ce partenariat sur le programme de marrainage et de parrainage de classes de primaire et de soutenir les normaliens qui s’engagent pour la sensibilisation des écoliers. »
[Donateur]
« Favoriser la diversité et défendre l’égalité des chances sont des marqueurs essentiels de mon engagement. Je suis très reconnaissant de la formation que j’ai reçue à l’ENS Paris-Saclay, mais aussi et surtout, particulièrement fier de faire partie des alumni d’une institution qui a toujours défendu l’égalité des chances.J’en ai d’ailleurs fait le credo de mon parcours professionnel. Actuellement, je dirige le pôle CPGE du Lydex (lycée d’excellence de Benguerir), projet extraordinaire au Maroc dont l’un des principes directeurs est de favoriser et de rendre visible la diversité géographique et sociale. Nous y sommes arrivés en quelques années seulement : 90% de nos élèves qui proviennent de toutes les régions du Maroc sont boursiers et réussissent à intégrer les meilleures écoles dont l’ENS Paris-Saclay.»
Christophe Boeckel, normalien, directeur des CPGE du LYDEX (Benguerir, Maroc).
[Bénéficiaire]
"Lorsque je suis arrivé du Cameroun avec mon master en poche, je n’ai pas pu m’engager directement dans une thèse, mais j’ai la chance d’étudier à l’ENS Paris-Saclay. Je suis très heureux que le jury ait retenu mon dossier sur la dynamique des structures. Cette bourse d'excellence va me permettre de me consacrer totalement à mon projet d’études et de bénéficier d’un double encadrement académique et industriel. Après un master 2 recherche en matériaux et ingénierie des structures, je souhaite compléter mon parcours par un second master 2 en Dynamique des structures et des systèmes. Mon projet de thèse portera ensuite sur la réponse des structures face aux séismes, et plus particulièrement des structures atteintes de corrosion."
Alexis Blaise Talla Simo, normalien, bénéficiaire d'une bourse d'excellence PhD Track en génie civil.
Antarctique 2.0°
[Bénéficiaires]
18 pages de remerciement (à feuilleter ci-dessus) ne sauraient résumer l'aventure extraordinaire de ces 6 normaliens inspirant les générations suivantes. Leurs remerciements à leur école et leurs mécènes pour ces 8 mois d'expédition en Antarctique se terminent par : "Nous espérons que les prochaines initiatives étudiantes continueront à susciter votre intérêt. elles auront vocation à s'inscrire dans les valeurs cardinales portées par les ENS : celles de former des chercheurs et enseignants autonomes, curieux et passionnés."
[Donatrice]
« L’an dernier, je dépendais uniquement du CROUS et des heures de cours particuliers que je dispensais. J’ai l’honneur d’avoir changé de situation grâce à l’admission au second concours.Il m’est naturel de soutenir aujourd'hui mes camarades en faisant un don. Ensemble, continuons de faire de notre école une porte vers le savoir sans condition de ressources ! »
Anna Kubiak, normalienne (promotion 2020), département SHS - Histoire, donatrice engagée.
[Bénéficiaire et donateur]
« Mes parents ont émigré du Liban pour la France lors de ma naissance. Venant d'une famille très modeste, nous ne connaissions rien aux codes et au fonctionnement de l'éducation en France.
En intégrant l'ENS Cachan, j'ai eu cette chance fabuleuse d'être rémunéré tout en ayant une qualité d'enseignement hors "norme".
Bien qu'ayant quitté la fonction publique pendant 12 ans, j'y suis revenu en tant qu'enseignant en classe préparatoire par conviction et parce que je me sentais redevable envers mon pays.
Je considère que faire un don pour aider les jeunes recrues est un devoir moral. »
Laurent Maghdissian, normalien (promotion 2002), département génie mécanique, donateur engagé.
[Alumni donateur]
«A travers mon don, j’ai voulu exprimer ma gratitude à l’égard de l’ENS Paris-Saclay qui m’a permis de suivre des études d’excellente qualité. J’appelle tous les alumni (normaliens ou non) à s’investir davantage en soutenant les initiatives qui viennent en aide aux étudiants actuellement en cursus à l’école et qui sont dans le besoin. Un petit geste pour vous peut constituer un grand pas pour l’autre ! »
Ababacar Gayé, diplômé Master Mécanique (promotion 2011), donateur engagé.
Retour d'expérience d'une marraine normalienne
En mars 2022, une première expérience de marrainage à été menée à l'école des Neuveries à Gif-sur-Yvette. Eva Thuillier & Edith Turpyn ont étaient les marraines de 2 classes de CM1-CM2 sur le thème de la découverte du monde microscopique.
« Certaines élèves ont formulé leur souhait de devenir des scientifiques, certainement encouragées par l’image féminine de la recherche que nous leur avons donnée. J’en ai été très touchée. » explique Edith Turpyn, normalienne au département de biologie. « Sensibiliser les élèves lors de telles actions de marrainage c’est leur donner une chance à tous de découvrir ce qu’est la recherche, leur donner un aperçu concret de ce domaine professionnel et qui sait, peut-être même provoquer des vocations chez certains d’entre eux. »
Lire son témoignage :
https://mecenat.ens-paris-saclay.fr/retour-experience-marrainage
[Mécène]
« Plusieurs normaliens travaillent dans notre cabinet, et il me semble intéressant de participer au développement de l’école, dans la continuité. En France, il y a parfois une fracture entre les écoles et les entreprises. Moi qui ai une culture anglosaxonne, je trouve naturel de renforcer les liens entre la recherche, la formation et l’entreprise. Notre objectif est de soutenir les étudiants motivés par les métiers et technologies des domaines énergie, innovation, data science, développement durable, smart grid, nouvelles mobilités et décarbonation. Depuis quelques années, ce secteur vit une mutation profonde. Les diplômés de l'ENS Paris-Saclay sont dotés d’une grande curiosité et d’un haut niveau de connaissances pour répondre aux enjeux actuels. »
Tamara Leros, directrice de Baalbeck Management, est mécène de l'Ecole.
[Bénéficiaire]
"La diversité des travaux conduits chez DeepMind, allant des neurosciences à la santé en passant par les jeux vidéo, montre que l’IA peut impacter beaucoup d’aspects dans notre vie… Je suis particulièrement sensible aux sujets à fort impact sociétal... La possibilité d’être encadrée par des chercheurs faisant partie des grands pionniers de l’IA est un véritable privilège et une occasion d’apprendre sur les dernières méthodes de recherche en IA et leurs applications."
Léna Néhale Ezzine, bénéficiaire d'une bourse d'études en intelligence artificielle en 2020.
[Donateur]
« Le monde moderne dans lequel nous vivons un besoin d'une jeunesse capable de faire face à l'inconnu, de (se) réinventer, d'explorer hors des sentiers battus… et pour y être préparé, rien ne vaut la formation par la recherche. Le parcours des normaliens est bâti dans cet esprit : je peux en témoigner en tant qu'ancien normalien et, aujourd'hui, en tant que formateur de normaliens. Ma scolarité a été rythmée par des expériences qui m'ont permis de me développer avec la recherche. En deuxième année, sous l'encadrement de l'un de nos professeurs, j'ai travaillé pendant mes temps libres sur un projet d'initiation à la recherche. J'ai eu la chance de faire des stages, en France, dans un centre de recherche en entreprise et, au Japon, dans des laboratoires de recherche académiques, à un moment où les mobilités internationales n'étaient pas monnaie courante. Rendre plus attractif ce cursus, qui a introduit les jeunes dans le monde de la recherche, est essentiel pour notre avenir. Apportons collectivement notre soutien. »
Keitaro Nakatani, normalien et professeur des universités, DER de chimie, donateur engagé.
Yehudi Simon, doctorant Physique théorique à Sorbonne Université (normalien, Physique, promotion 2016)
« Mon meilleur souvenir est la fête de fin d'année du département de Physique pour célébrer la fin de la collaboration de l'ENS Paris-Saclay et l'UPMC suite au déménagement. De nombreux professeurs ainsi que des anciens élèves étaient venu pour partager un moment autour de posters scientifiques, viennoiseries de choix et morceaux de musique joués par les plus mélomanes. J'aimerais avoir l'occasion de revenir au département de Physique pour remercier tous les professeurs qui m'ont aidé pendant ma scolarité à l'ENS Paris-Saclay. La formation dispensée m'a permis de développer le socle de connaissances nécessaires pour le reste de ma vie de physicien et la préparation à l'agrégation m'a offert l'opportunité de raffermir ces dernières tout en m'ouvrant une porte vers le monde de l'enseignement. Ces années fondatrices n'auraient pas été si épanouissantes sans mes camarades de promotion et la vie des clubs (<3 sur la Med) sur le campus.»
Makhtar Sylla (normalien, Mécanique et conception, promotion 1974)
Vous me donnez l’opportunité ici d’exprimer toute ma gratitude envers l’ENS Cachan (ENSET de son temps) pour la qualité de la formation que j’y ai reçue. Admis au concours à titre étranger, la rigueur scientifique et la méthodologie pour aborder les problèmes durant ma formation m’ont permis de faire une carrière honorable dans le privé dans mon pays, le Sénégal. A la retraite aujourd’hui, mes compétences continuent d’être sollicitées, ce qui me procure une grande fierté, dans nos pays où il y a encore beaucoup de choses à construire. Une anecdote ? Après ma deuxième année, j’obtiens ma maîtrise et m’inscris en préparation de l’agrégation. Mais, étant boursier de mon pays ( et non fonctionnaire stagiaire comme mes camarades de classe), je me vois notifier que ma bourse n’est pas renouvelée et que je dois retourner dans mon pays. Motif : la règle est que tous les étudiants de mon pays qui obtiennent la maîtrise doivent rentrer pour y travailler. La Direction de l’Ecole s’est saisie du problème et a écrit aux Autorités de mon pays pour leur demander de me laisser faire mon année d’agrégation car j’avais toutes les chances de réussir. C’est ainsi que j’ai pu terminer mon année et réussir au concours.
Filippo Agnelli (normalien, Génie mécanique, promotion 2014)
« Je suis redevable à l'ENS Paris-Saclay (et plus particulièrement à la formation M2 recherche MAGIS) de m'avoir sensibilisé aux métiers de la recherche. Un peu plus de 3 ans après la fin de mon passage par Cachan, je viens de terminer une thèse en mécanique à l'Ecole polytechnique portant sur la conception de plaques architecturées imprimées en 3D ayant la capacité de changer de forme sous l'action d'un chargement plan. Le master MAGIS et surtout la thèse m’ont donné la possibilité de m’intéresser à des sujets intriguant, et d’évoluer dans un environnement enrichissant et stimulant. J'ai la sensation d'avoir trouvé ma voie et je compte bien continuer dans la recherche par la suite.»
Jane Hammel, normalienne inscrite en ARRC (Année de Recherche en Recherche Création) en 2021-2022
« J’ai effectué une classe préparatoire au Lycée Carnot dans la filière B/L. J’ai ensuite intégré l’ENS Paris-Saclay sur dossier, et j’y ai fait une licence de sociologie puis le M1 de sociologie contemporaine avant d’intégrer l’année ARRC en 2021. Passionnée de spectacle vivant, et tout particulièrement de théâtre, j’ai toujours eu en parallèle de mes études une activité culturelle et artistique importante (pratique amateur, spectacles, festivals, etc). L'année thématique de recherche en recherche création (ARRC), qui a ouvert en 2021, fut pour moi une véritable aubaine. Sa pluridisciplinarité me permettait donc de poursuivre mon cursus à l’ENS Paris-Saclay, tout en faisant un pont entre les secteurs académique et culturel. Cette année ARRC m’a permis d’avoir cours avec des étudiants de filières différentes, et de m’enrichir de leurs savoirs, de leurs expériences et de leurs modes de pensée. J’ai beaucoup aimé l’état d’esprit de nos professeurs et professeures et de nos intervenants et intervenantes, qui travaillaient un nouveau mode d’enseignement, moins rigide qu’une formation académique classique, et plus horizontale, où les étudiants et les professeurs s’enrichissent mutuellement. Nous avions la possibilité d'utiliser la Scène de recherche et y avons passé beaucoup de temps au cours du premier semestre, pour y rencontrer des artistes, ou voir des créations. Pour deuxième semestre, je fais un stage au Théâtre de la Ville de Paris. Je souhaite à terme travailler à la programmation et à la direction d’un établissement culturel telle qu’une scène nationale, un théâtre national, un centre dramatique national ou un festival. »